Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Qu'est ce que le Yazidisme ? source les archives du Monde

Publié par The Algerian Speaker sur 13 Août 2014, 15:41pm

Catégories : #TAKAFA (Culture)

Le yazidisme, une « hérésie » par rapport à l'orthodoxie musulmane
Dans l'un de ses albums, Hugo Pratt, La Maison dorée de Samarkand, Corto Maltese croise sur sa route, dans la ville de Van, un prêtre yazidi qui lui prédit l'avenir. Chez Pratt comme souvent ailleurs, ces religieux sont présentés improprement comme des « prêtres de Sheitan », des « adorateurs du diable ». En réalité, la doctrine yazidie, dont se réclament la majorité des réfugiés de Fréjus, est une déviance, une « hérésie » par rapport à l'orthodoxie musulmane sunnite. Elle puise un grand nombre de ses croyances dans des traditions antérieures à l'islam, principalement dans le zoroastrisme iranien, qui repose sur une théologie dualiste, d'inspiration manichéiste : il existerait un dieu du bien et un ! dieu du mal.

Pour les yazidis, le monde a été créé par une divinité unique, assistée de sept créatures semi-divines, parmi lesquelles la plus importante se nomme Tawous, « le paon », un animal qui est parfois associé dans l'islam à la figure de Satan. La doctrine yazidie affirme en effet que Satan-Tawous n'est pas damné : le tentateur a été sauvé par son repentir, et les larmes qu'il a versées ont même éteint les feux de l'enfer. Les yazidis ne croient donc pas en la damnation, mais pensent que les hommes se réincarnent selon leurs mérites. D'après Rochdy Alili (Qu'est-ce que l'islam, La Découverte), « on ne peut pas devenir yazidi, on naît yazidi ».

Le yazidisme se rattache au tronc musulman en tirant son nom du calife Yazid, responsable du massacre de Housayn, le fils cadet d'Ali et le martyr du chiisme (mort en 680). L'autre inspirateur du yazidisme est un pieux musulman, Cheikh Adi, qui vécu au XIIe siècle et se retira, entouré de ses disciples, dans les montagnes au nord de l'Irak. C'est là, à côté de la ville de Dohouk, que se trouve encore son tombeau, devenu le principal sanctuaire du yazidisme.

Les yazidis sont nombreux autour de Dohouk, ainsi que dans le Djebel Sinjar, à l'ouest de Mossoul, c'est-à-dire dans des régions qui se trouvent à cheval entre la zone contrôlée par le régime irakien et celle contrôlée par le PDK. Considérés comme des hérétiques par les musulmans sunnites, ils ont toujours été stigmatisés de manière collective. Selon Chris Kutschera, auteur du Défi kurde (Bayard), ils forment « le noyau dur du peuple kurde, son rameau le plus ancien ».

D'après les chiffres fournis par le centre yazidi de Dohouk, les yazidis seraient 500 000 dans les zones contrôlées par Bagdad, près de 40 000 dans les zones contrôlées par le PDK, 8 à 10 000 en Syrie, moins de 1 000 en Turquie, 150 000 en ex-URSS et 75 000 en Europe occidentale, principalement en Suède.

Le yazidisme, une « hérésie » par rapport à l'orthodoxie musulmane

(LE MONDE) Mercredi 21 février 2001

DANS L'UN DES ALBUMSde Hugo Pratt, La Maison dorée de Samarkand, Corto Maltese croise sur sa route, dans la ville de Van, un prêtre yazidi qui lui prédit l'avenir. Chez Pratt comme souvent ailleurs, ces religieux sont présentés improprement comme des « prêtres de Sheitan », des « adorateurs du diable ». En réalité, la doctrine yazidie, dont se réclament la majorité des réfugiés de Fréjus, est une déviance, une « hérésie » par rapport à l'orthodoxie musulmane sunnite. Elle puise un grand nombre de ses croyances dans des traditions antérieures à l'islam, principalement dans le zoroastrisme iranien, qui repose sur une théologie dualiste, d'inspiration manichéiste : il existerait un dieu du bien et un dieu du mal !

Pour les yazidis, le monde a été créé par une divinité unique, assistée de sept créatures semi-divines, parmi lesquelles la plus importante se nomme Tawous, « le paon », un animal qui est parfois associé dans l'islam à la figure de Satan. La doctrine yazidie affirme en effet que Satan-Tawous n'est pas damné : le tentateur a été sauvé par son repentir, et les larmes qu'il a versées ont même éteint les feux de l'enfer. Les yazidis ne croient donc pas en la damnation, mais pensent que les hommes se réincarnent selon leurs mérites. D'après Rochdy Alili (Qu'est-ce que l'islam, La Découverte), « on ne peut pas devenir yazidi, on naît yazidi ».

Le yazidisme se rattache au tronc musulman en tirant son nom du calife Yazid, responsable du massacre de Housayn, le fils cadet d'Ali et le martyr du chiisme (mort en 680). L'autre inspirateur du yazidisme est un pieux musulman, Cheikh Adi, qui vécu au XIIe siècle et se retira, entouré de ses disciples, dans les montagnes au nord de l'Irak. C'est là, à côté de la ville de Dohouk, que se trouve encore son tombeau, devenu le principal sanctuaire du yazidisme.

Les yazidis sont nombreux autour de Dohouk, ainsi que dans le Djebel Sinjar, à l'ouest de Mossoul, c'est-à-dire dans des régions qui se trouvent à cheval entre la zone contrôlée par le régime irakien et celle contrôlée par le PDK. Considérés comme des hérétiques par les musulmans sunnites, ils ont toujours été stigmatisés de manière collective. Selon Chris Kutschera, auteur du Défi kurde (Bayard), ils forment « le noyau dur du peuple kurde, son rameau le plus ancien ».

D'après les chiffres fournis par le centre yazidi de Dohouk, les yazidis seraient 500 000 dans les zones contrôlées par Bagdad, près de 40 000 dans les zones contrôlées par le PDK, 8 à 10 000 en Syrie, moins de 1 000 en Turquie, 150 000 en ex-URSS et 75 000 en Europe occidentale, principalement en Suède.

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